CAISSE de

TRANSACTIONS

Il était une fois... « l’Ile des naufragés »


      Un bateau échoue sur une île. Les rescapés, ont tout perdu. Après avoir visité les lieux, ils décident de s'organiser et de construire une communauté économique. - Le premier qui est banquier va bien évidemment tenir les comptes. En l'absence de pièce et de billet, il confectionne une planche, sur laquelle il ouvre un compte tenu en euro (débit-crédit) pour chacun des rescapés.         

              

·       Le second qui est bûcheron abat 20 arbres. Il les vend 100 € l'unité. Cette somme de 2 000 € sera portée à la craie à son crédit sur la grande planche tenue par le banquier.  


 

·       Le troisième, qui est menuisier, coupe et assemble les planches de bois. Il vend 50 € de l'heure les 80 heures passées, soit 4 000 € à son crédit. 


 

·       La quatrième, est cuisinière, elle prépare la nourriture grâce aux poissons qu'elle a pêché et aux fruits, qu'elle a récolté. Elle vend ses repas 120 € et en prépare 50 soit un total de 6 000 € que notre banquier portera à son crédit.


 

A présent, faisons agir le marché. Le menuisier achète au bûcheron tout son bois pour 2 000 €, grâce au produit de la vente de 4000 € qu'il retire de ses travaux de menuiserie chez la cuisinière qui construit sa future maison. Cette dernière, ayant elle même gagné 6 000 € en vendant ses repas au bûcheron qui organisait un buffet.

Demandons maintenant à notre banquier de nous fournir l'état des comptes de nos "Robinson Crusoé".


                   

 SOLDES = (- 4 000 €) + (+2 000 €) + (+2 000 €)

 

Le compte du bûcheron est débiteur de 4 000 €. Notre banquier lui fait crédit de cette somme et se porte garant auprès des autres rescapés. Lors du remboursement il versera 400 € supplémentaires au titre des intérêts.

Le compte du menuisier est créditeur de 2 000 €. Notre banquier est en possession du crédit, ce qui lui permet de prêter au bûcheron.

Le compte de la cuisinière est créditeur de 2 000 €. Notre banquier est encore en possession de cette somme pour qu'elle s'ajoute aux 2 000 € du menuisier et ceci afin de constituer le capital de 4 000 € prêté au bûcheron.

Notre exemple nous permet de constater qu'une fois les transactions effectuées, la caisse du banquier est vide et n'a pas crée de valeur, puisque qu'il était arrivé les mains vides sur l'île après le naufrage.

On observe alors que la somme des comptes est égale à 0 €. Si notre banquier était arrivé avec 1000 € dans ses poches, le solde serait positif de 1 000 €. Cependant, le solde de 0 € inhérent aux transactions (cf. : total des soldes ci- dessus) serait le même. On peut ainsi multiplier les activités ou la valeur des opérations jusqu'à l'infini, le résultat sera toujours identique. C'est à dire le solde des comptes égal à 0 €, auquel on ajoute l'apport initial du banquier.

Cette théorie économique des équilibres financiers a été mise en évidence par l'économiste Don Patinkin. Il a démontré qu'en stockant toutes les opérations d'échanges de la planète dans un ordinateur central le résultat des soldes serait égal à zéro